Hier soir, nous avons eu un invité surprise : ce petit martinet noir, qui au vu de son plumage était un adulte de plus de 3 ans.
Comme vous le savez peut-être (ou pas), les martinets, une fois au sol, sont incapables de reprendre leur envol en raison, entre autres, de leurs courtes pattes.
Celui-ci était à notre porte, au sommet d’une tour de près de 20 étages, épuisé, et à demi-mort de froid.
Les martinets se nourrissant en vol, je suppose que les pluies diluviennes des derniers jours dans la région (jusqu’à 180 litres/m2 par endroits) ont fini par le jeter au sol pendant qu’il cherchait sa pitance.
Nous l’avons mis dans une boîte en carton recouverte de papier essuietout, sous lequel nous avons calé une bouillotte (si, d’aventure, vous recueillez un oiseau sauvage, ne le mettez JAMAIS DANS UNE CAGE car, quand il s’agitera, les barreaux lui briseront les rémiges et les ailes).
Lorsqu’il a arrêté de trembler, comme nous n’avions ni mouches, ni vers de farine sous la main, nous lui avons donné quelques gouttes d’eau sucrée (pas plus de 5 ou 6, retenez-le si jamais vous devez réhydrater un oiseau de ce gabarit) et quelques croquettes pour chat ramollies dans de l’eau (les croquettes pour chat, pleines de protéines, sont une bonne alternative temporaire pour les insectivores).
N’oubliez pas : IL NE FAUT JAMAIS DONNER DE PAIN NI DE LAIT aux oiseaux, aux chats et aux hérissons. Vous les rendriez malades.
Après un bon dodo bien au chaud, notre visiteur, requinqué, a repris son envol de bon matin.
Bref, un petit drame qui finit bien, ça fait plaisir ! J’espère que notre expérience de la nuit passée pourra vous être de quelque utilité si vous tombez vous aussi sur un visiteur surprise ayant besoin de votre aide ! 😉