Certains auteurs vont vous pondre un vrai petit bijou en 400 000 signes à peine et d’autres une grosse bouse.
Pour ma part, je sais qu’au début, j’avais toujours tendance à « m’étaler ». Chez Flammarion, par exemple, lorsque j’écrivais mes premiers romans, j’étais le seul auteur à voir figurer dans ses contrats une taille maximum de manuscrit au lieu d’une taille minimum !
Avec l’expérience, ce besoin d’en faire un peu trop a tendance à s’essouffler et on apprend à dire les mêmes choses, à faire passer les mêmes sensations et sentiments en moins de mots et détours, ce qui rend le texte plus riche et plus « consistant ».
Mais disons, pour vous donner une fourchette, qu’un roman de genre (je ne parle pas de littérature blanche, attention !) fait généralement entre 300 000 et 600 000 signes. Moins de 200 000, c’est une novela – ou une grosse nouvelle – et au-dessus de 700 000, nous avons affaire à un bon gros pavé.
Mais, une fois encore, il n’existe pas de mètre étalon en la matière, c’est à l’auteur, de savoir doser et équilibrer le texte afin que le lecteur ne ressente jamais d’impression de « longueur » ou, à l’inverse, de « franche coupure ».
Ce n’est pas toujours évident, je le sais bien…
Cela vient avec le temps, doucement. Dans ce métier, il faut apprendre la patience alors que tout, autour de nous, a tendance à aller de plus en plus vite.
C. Rodríguez
Photo : Elnur Amikishiyev
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