IV – GOOGLEMAN (Ces critiques qui nous critiquent)

"Chupacabra" par Venevision / Game icon

“Chupacabra” par Venevision / Game icon

Les critiques littéraires…

Au début de notre carrière, ils nous font tour à tour sauter de joie, pleurer, douter, nous énerver, puis, avec les années, on en vient à les observer, les disséquer et à les… classer par catégorie, tout comme eux aiment à nous classer dans différents genres !

Et si, pour une fois (et pour rendre le sourire à tous les confrères blessés inutilement par des critiques assassines), nous renversions un peu les rôles ?

Et si c’était moi qui, le temps de quelques articles, vous invitais à passer sous les fourches caudines, mesdames et messieurs les critiques ? ;-D

Allez ! Un peu d’humour, que diable !

*

Dans la série des critiques littéraires à se tordre de rire, nous en avons un de particulièrement cocasse, bien qu’énervant (et pas seulement pour les auteurs) :

GOOGLEMAN

Dit aussi “le vampire compilateur”. Comme son nom l’indique, ce genre de critique ne serait rien sans son moteur de recherche favori et pour cause : à ce niveau-là, ce n’est même plus de la symbiose, c’est de la dépendance parasitaire !

Google n’est pas votre ami… C’est le sien !

Heureusement pour lui, d’ailleurs, parce que, comme Googleman n’ouvre pas un seul des livres qui lui sont confiés pour être chroniqués (pas le temps, trop chiant, trop fatigant), il a désespérément besoin des critiques… des autres.

Bah ! Ouais…

Recordman de vitesse du ctrl+c / ctrl+v (ou pomme+c / pomme+v, pour les victimes du marketing agressif) Googleman peut vous copier/coller/rafistoler plus de 1500 signes issus de 5 critiques différentes et ajouter son nom en bas à gauche en moins d’un quart d’heure !

Ce n’est pas donné à tout le monde, faites le test.

Vous l’aurez compris, Googleman est le Nosferatu de la critique ; le chikungunya de l’édition ; le chupacabras de la chronique littéraire !

Bref, cette agaçante petite sangsue gagne sa vie en pillant sans le moindre scrupule le travail de ses confrères.

Pourquoi ? Parce qu’il est né fatigué. Googleman est un flemmard de compétition. Son credo : sois payé à rien faire et glandouille.

Lorsqu’il est vraiment doué, Googleman est très difficile à repérer mais, à l’instar de tous les escrocs, il finit quand même bien souvent par se trahir.

Comment ? C’est assez simple.

Tous les chroniqueurs littéraires (ceux qui font leur travail et lisent les livres qu’ils critiquent, s’entend) font des erreurs, aussi minimes soient-elles. C’est normal, vous ne pouvez pas prendre tout votre temps pour lire lorsque vous êtes face à une pile de bouquins haute comme la tour de Pise – et tout aussi instable ! – à compulser tous les mois. Vous sautez forcément certains passages ou vous lisez en diagonale.

Résultat, de petites coquilles se glissent çà et là, une erreur de date, un nom de personnage mal orthographié (Tullia au lieu de Thyia, par exemple… *private joke !*), une scène mal interprétée et j’en passe.

Et Goggleman, lui, comme il n’a pas lu le livre du tout, que ce soit en diagonale ou en ligne droite, reprend fatalement les bourdes des petits camarades sur lesquels il a honteusement pompé et là… c’est le début la grillade !

Alors, de temps en temps, en fonction de la boulette, il va quand même arriver à s’en sortir par une réflexion bien tournée, et de préférence à vos dépends, du genre “Vous savez, très cher, si Joséphine de Fontencomble et moi avons accroché sur ce même détail, c’est bien la preuve que l’auteur n’est pas très clair sur ce point et que sa narration prête à confusion pour le lecteur, s’pas !”.

Tu parles…

Mais, en général, Googleman se fait attraper assez vite ; par les auteurs, les rédac’chefs ou les attachés de presse mais, surtout… par les chroniqueurs plagiés.

À moins bien sûr, qu’il ne s’agisse d’un cas darwinien de haute volée, un as de l’adaptation en milieu hostile et le roi des cagnards, auquel cas, il peut sévir durant très, très, très longtemps… hélas !

La prochaine fois, nous verrons un genre de critique plutôt sympa : Le j’voudrais-ben-mais-j’peux-pas !

Cristina Rodríguez

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